La ménopause et la santé osseuse
La baisse des œstrogènes pendant la ménopause accélère la perte osseuse. Les œstrogènes sont essentiels à la santé des os, car les cellules osseuses possèdent des récepteurs d’œstrogènes. Les os se renouvellent constamment dans le cadre d’un processus connu sous le nom de remodelage osseux. Les vieux os sont dégradés par des cellules appelées ostéoclastes, tandis que les nouveaux os sont construits par les ostéoblastes. Les œstrogènes jouent un rôle important dans l’équilibre de ce processus. Lorsque les niveaux d’œstrogènes chutent à la ménopause, la dégradation osseuse s’accélère et la construction osseuse ne peut pas suivre, ce qui entraîne une perte osseuse.
La perte osseuse commence pendant la périménopause, mais le déclin le plus important se produit au cours des 10 premières années qui suivent le dernier cycle menstruel. Par la suite, la perte osseuse ralentit mais se poursuit au fil du temps. Les femmes qui connaissent une ménopause précoce ou prématurée commencent à perdre de l’os à un âge plus jeune, ce qui les expose à un risque accru de faible densité osseuse et de fractures plus tard dans la vie8.
Pour diagnostiquer l’ostéoporose, un test de densité minérale osseuse visant à mesurer la masse osseuse peut être réalisé. Il est également important de prendre en compte tous les facteurs de risque pour mieux comprendre la probabilité d’une perte osseuse supplémentaire et de fractures éventuelles. Une fracture de fragilité (une fracture due à une blessure mineure) après l’âge de 40 ans est généralement un signe d’ostéoporose, et une fois qu’une fracture s’est produite, le risque d’en subir une autre est élevé. La pratique actuelle consiste à évaluer le risque global de fractures en tenant compte à la fois de la densité osseuse et des facteurs de risque individuels, afin d’estimer le risque de fractures au cours des 10 prochaines années9.
Bien que la perte osseuse due à la ménopause ne puisse être totalement inversée, il est possible de la prendre en charge. Des choix de mode de vie tels qu’une activité physique régulière, le renoncement au tabac, la limitation de la consommation d’alcool et de caféine et un apport suffisant en calcium, en protéines, en vitamine K, en vitamine D et en magnésium contribuent à protéger les os. Il existe des options thérapeutiques adaptées aux femmes présentant un risque plus élevé, notamment l’hormonothérapie de la ménopause et d’autres médicaments contre l’ostéoporose conçus pour ralentir la perte osseuse et réduire le risque de fractures9.
Reference List
8. Khan AA, Alrob HA, Ali DS, Dandurand K, Wolfman W, Fortier M. Guideline No. 422g: Menopause and Osteoporosis. J Obstet Gynaecol Can. May 2022;44(5):527-536 e5. doi:10.1016/j.jogc.2021.09.013
9. Morin SN, Feldman S, Funnell L, et al. Clinical practice guideline for management of osteoporosis and fracture prevention in Canada: 2023 update. CMAJ. Oct 10