La ménopause est associée à une série de symptômes qui peuvent avoir une incidence sur la santé physique, émotionnelle, cognitive et sexuelle. L’expérience varie considérablement, mais certains symptômes sont très courants et peuvent entraîner des répercussions importantes sur la vie quotidienne. Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes sont parmi les plus connues. Elles touchent jusqu’à 80 % des femmes et, pour certaines, elles sont suffisamment graves pour perturber les activités quotidiennes. Ces symptômes durent en moyenne de sept à huit ans et peuvent nuire au sommeil, à la concentration et à la qualité de vie en général3.
Les troubles du sommeil sont également courants, c’est-à-dire des réveils fréquents, des difficultés à rester endormie ou des réveils matinaux précoces. Bien que les sueurs nocturnes jouent un rôle, les bouleversements hormonaux peuvent également perturber la qualité du repos, ce qui se traduit souvent par de la fatigue, un manque de vigilance et une baisse de productivité. Les fluctuations hormonales peuvent aussi contribuer à des sautes d’humeur, telles que l’irritabilité, l’anxiété ou la dépression, et les problèmes de santé mentale existants peuvent être plus prononcés au cours de cette phase4.
De plus, bon nombre de femmes décrivent des troubles de la mémoire, de l’attention ou de la concentration, souvent appelés « brouillard cérébral ». Ces problèmes sont plus fréquents pendant la périménopause et disparaissent en général après la ménopause. La fatigue est largement ressentie pendant la ménopause, mais elle est parfois sous-estimée en tant que symptôme5.
La baisse des niveaux d’œstrogènes peut entraîner des conséquences au niveau de la vulve, du vagin et de la vessie, provoquant une sécheresse, une gêne lors des rapports sexuels, des démangeaisons, une baisse du désir sexuel et un risque accru d’infections des voies urinaires. Ces changements, connus sous le nom de syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGM), sont fréquents et peuvent persister après la ménopause s’ils ne sont pas traités6.
En outre, des douleurs articulaires et musculaires, des raideurs et d’autres troubles musculosquelettiques sont fréquemment signalés7. La chute des œstrogènes contribue à la perte osseuse, augmentant le risque d’ostéoporose, en particulier chez les femmes qui connaissent une ménopause précoce ou prématurée8.
D’autres symptômes peuvent comprendre des maux de tête, des migraines, des ballonnements, des altérations cutanés et capillaires, une sécheresse oculaire, des picotements au niveau des mains ou des pieds et une fatigue persistante. Bien que ce ne soient pas toutes les femmes qui éprouvent l’ensemble de ces problèmes, la ménopause s’accompagne souvent d’une combinaison de symptômes qui peuvent avoir une incidence sur la santé et la qualité de vie à bien des égards.